Legal Advisers in Armed Conflicts
  • Some legal considerations
    • Principes de distinction et de proportionnalité appliqués à la guerre aérienne
    • Direct Participation in Hostilities
    • Qu'est ce qu'une règle d'engagement?
    • PID , VID et absence de doute
  • Témoignages
    • Suicide gate
    • BTIF visit
    • Return to Waristan, 2009
    • Des robots tueurs, des manuels et de la station debout
  • Armed conflicts
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  • What constitutes a NIAC

Robot tueur à Bruges

Il y a quelques annnées, se tenait dans une ville flamande où l’on n’accepte de parler français qu’avec des français, un congrès portant sur les réponses possibles du droit international humanitaire aux enjeux et défis posés par les milieux nouveaux ou armes nouvelles. J’assistais, passablement intéressé, à l’exposé d’un professeur de cybernétique américain qui nous montrait que la question n’était plus de savoir si des robots tueurs seraient un jour construits (ils étaient nous disait-il, sous diverses formes déjà disponibles) mais comment on intégrerait les protections prévues par le droit international humanitaire à leurs algorithmes de combat. Et son message consistait généralement à dire que compte tenu du niveau de respect du DIH observé par les humains, et des capacités techniques offertes par l’intelligence artificielle, l’utilisation de robots sur les champs de bataille se traduirait probablement par un meilleur respect du droit de la guerre et de la protection des victimes des conflits. Rendu suspicieux par son ton monocorde et l’absence d’aucune hésitation, respiration ou interruption dans son discours, je me levais alors et du fond de la salle, (assez bondée, je dois dire et pleine de juristes faisant assaut de suffisance) je lui demandais s’il était en mesure de démontrer qu’il n’était pas lui-même un robot. Je dois dire que passés les rires, je n’obtins pas de réponse réellement satisfaisante[1].


[1] « How can we be sure you’re not yourself a robot ? » Je suppose que tout le monde comprit qu’on avait peut-être là affaire avec son discours à un plaidoyer pro domo en prélude à une substitution généralisée des humains par les robots
 

Aedes Egyptiis et droit international coutumier

Le fameux manuel sur les règles d’engagement de San Remo dont on sait que rédigé et formaté par des marins et des terriens, il est à peu près inutilisable pour la création de profils de règles d’engagement pour les opérations aériennes, s’est récemment montré en revanche d’une surprenante efficacité pour ce qui est de la destruction en vol ou au posé des moustiques de San Remo dont les fameux Aedes Egyptiis, qui ont du profiter de la bonne volonté bien connue de l’Institut s’agissant des migrants et réfugiés. On ne peut pas en dire autant (s’agissant de lutte anti moustiques et autres pestes d’ailleurs) de l’étude du CICR sur le droit international coutumier, qui est d’un maniement plus difficile.

Station debout

Le procureur du tribunal spécial pour l’ex Yougoslavie en charge de plusieurs affaires de très haut vol qui devait nous briefer sur des affaires -déjà jugées celles là- et leur apport au droit pénal international  nous fut présenté à l’Institut par un professeur de renom et il s’assit ostensiblement, déclarant qu’après des années passées debout devant les juges du tribunal pour poursuivre des criminels de guerre rompus à toutes les manœuvres procédurales, il choisissait désormais de donner ses conférences assis si cela nous convenait. Qu’il avait passé jusqu’à sept heures par jour ainsi tenu à se tenir debout à parler devant des juges eux même assis et sans qu’il ait lui, aucune liberté pour s’asseoir et d’ailleurs, il n’y avait pas même toujours de chaise qu’il n’aurait d’ailleurs pas pu utiliser s’il s’en était trouvée une pour lui. Et qu’ainsi, il s’asseyait désormais quand il le pouvait. Je lui demandais alors “Sure, Want us to stand up, by the way ?”.
 



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